.comment-link {margin-left:.6em;}

Le caillou dans la chaussure

02 octobre 2008

Toutes les caisses ne sont pas vides

En tout cas pas encore… Et même certaines sont trop pleines.

Je ne sais pas si quelqu’un s’en rappelle encore mais l’un des grands sujets qui a animé la campagne électorale des présidentielles de 2007 a été le problème du logement, en particulier celui du logement social. Certes, les candidats ont fait leur possible, en dépit des actions des Enfants de Don Quichotte, pour recentrer le débat vers des sujets plus sérieux mais il n'empêche que pendant tout l’hiver dernier, on a quand même beaucoup entendu parler des communes qui ne respectaient leur quota de 20% de logements sociaux par exemple, et aussi de la tartufferie du droit au logement opposable.
Et bien, je crois qu’enfin nous pouvons nous réjouir car, suite à la politique volontaire et déterminée conduite par le gouvernement, le problème du logement social n’en est plus un. C’est, en effet, ce que laisse entendre François Fillon qui envisage de réaffecter au soutien de l’économie une partie des fonds déposés sur les Livrets A. Cet argent est, en théorie, destiné à financer le logement social mais en raison des « excédents de collecte par rapport aux besoins » dans ce secteur, il lui est apparu opportun de ré-orienter une partie des fonds.
Il est vrai que des baraques à pauvres, il y en a déjà trop et qu’accélérer les programmes de construction ou de réhabilitation est inutile. Chacun sait bien qu’il n’est plus nécessaire d'attente des années pour tenter d’obtenir un logement social et qu'on est accueilli à bras ouverts, un peu comme un sauveur, lorsqu’on vient déposer son dossier. Au point que les SDF sont dorénavant une espèce en voie de disparition. D’ailleurs, pour montrer l’exemple, le premier ministre lui-même, envisage de s’installer avec sa famille dans un HLM.
Remercions donc doublement le gouvernement pour avoir, avec célérité, résolu le problème du logement social, mais aussi pour avoir su se remettre en question en ne laissant pas dormir de l’argent inutilement collecté.