Les mots des autres
En complément à un sympathique billet de Swâmi Petaramesh, voici quelques mots de Simone Weil extraits des Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale :
« Quand au réformisme, le principe du moindre mal qui en constitue la base est certes éminemment raisonnable, si discrédité soit-il par la faute de ceux qui en ont fait usage jusqu'ici; seulement, s'il n'a encore servi que de prétexte à capituler, ce n'est pas dû à la lâcheté de quelques chefs, mais à une ignorance par malheur commune à tous; car tant qu'on n'a pas défini le pire et le mieux en fonction d'un idéal clairement et concrètement conçu, puis déterminé la marge exacte des possibilités, on ne sait pas quel est le moindre mal, et dès lors on est contraint d'accepter sous ce nom tout ce qu'imposent effectivement ceux qui ont en main la force, parce que n'importe quel mal réel est toujours moindre que les maux possibles que risque toujours d'amener une action non calculée.
D'une manière générale, les aveugles que nous sommes actuellement n'ont guère le choix qu'entre la capitulation et l'aventure. »
Ce qui fait, cher Swâmi, qu’il ne reste qu’encore moins grand-monde.
« Quand au réformisme, le principe du moindre mal qui en constitue la base est certes éminemment raisonnable, si discrédité soit-il par la faute de ceux qui en ont fait usage jusqu'ici; seulement, s'il n'a encore servi que de prétexte à capituler, ce n'est pas dû à la lâcheté de quelques chefs, mais à une ignorance par malheur commune à tous; car tant qu'on n'a pas défini le pire et le mieux en fonction d'un idéal clairement et concrètement conçu, puis déterminé la marge exacte des possibilités, on ne sait pas quel est le moindre mal, et dès lors on est contraint d'accepter sous ce nom tout ce qu'imposent effectivement ceux qui ont en main la force, parce que n'importe quel mal réel est toujours moindre que les maux possibles que risque toujours d'amener une action non calculée.
D'une manière générale, les aveugles que nous sommes actuellement n'ont guère le choix qu'entre la capitulation et l'aventure. »
Ce qui fait, cher Swâmi, qu’il ne reste qu’encore moins grand-monde.
3 commentaires :
Je suppose que le titre de votre blog fait allusion au proverbe chinois qui dit que "si tu as un problème, mets un caillou dans ta chaussure" sous-entendant ainsi que vous êtes ce qu'on fait de pire dans le genre "empêcheur de marcher en rond" ?
Je vous en félicite !
Par Anonyme,à 4/10/06 15:24
Je ne connaissais pas ce proverbe.
Je n'ai pas bien saisi le sens (ironique ?) de vos pires félicitations.
Toutefois je vous remercie pour votre sympathique commentaire.
Par sol,à 4/10/06 19:18
This was a lovely blog ppost
Par Violet,à 7/5/22 22:49
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