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Le caillou dans la chaussure

04 janvier 2008

Deux problèmes, une solution

Notre omniprésident vient tout juste d’annoncer qu’il est temps de mettre en œuvre un système de sanctions pour les chômeurs allergiques au travail. Comment ne pas trouver intolérable en effet, qu’en dépit des 500.000 offres d’emploi qui demeurent vacantes, certains flemmards préfèrent se montrer exigeant et continuer à se la couler douce aux frais de la princesse. La nécessité de punir les chômeurs qui refuseraient deux offres d’emploi acceptables par un nègre analphabète fraîchement débarqué en toute illégalité de sa cambrousse natale ne fait plus de doute.
Bien entendu, j’entends déjà les stupides ricanements de tous ceux, multitude oisive, qui ont déjà testé les services de l’ANPE sans avoir aperçu l’ombre d’une proposition de boulot. A tous ceux-là pour qui l’éventualité de deux offres même inacceptables semble tellement improbable, je me permets de rappeler que les effets de la prochaine fusion avec les ASSEDIC ne vont pas tarder à se faire sentir. Et puis, si cela s’avère insuffisant, on pourra passer à la vitesse supérieure avec la privatisation, moyen souvent indispensable pour remettre enfin au turbin les tire-au-flanc fonctionnaires.
Evidemment, il est indispensable de définir clairement ce que l’on entend par acceptable, ce que personne n’a encore fait. Mais je crois déjà être en mesure d’annoncer que l’on entend par là un travail que l’on ne peut pas décemment refuser. Et que l’on ne vienne pas me seriner avec des problèmes de compétences, de qualités, de salaires, d’horaires, de distance avec le logement, ou encore d’autres fadaises. Un boulot c’est un boulot et quand on a deux bras et deux jambes, on se bouge le cul et on bosse. On ne cherche pas à profiter abusivement d’un système qui, s’il peut occasionnellement aider quelque pauvre bougre en difficulté, est surtout là pour rassurer ceux qui n’en ont pas besoin.
D’un autre côté, le ministère de la France aux Français peine, en dépit de remarquables efforts, à atteindre les objectifs fixés par l’omniprésident en matière d’expulsion d’étrangers en situation irrégulière. Ce n’est pourtant pas faute de mobiliser toutes les énergies dans cette mission hautement humanitaire, n’en déplaise à tous les droit-de-l’hommistes, anarchistes et autres crypto-gauchistes. Ce n’est pas par plaisir mais par nécessité que l’on se donne la possibilité d’interpeller les hors-la-loi jusque dans les blocs opératoires des hôpitaux.
Pour autant, en dépit de la puissance et de l’efficacité des forces de l’ordre, et de la faiblesse et de la vulnérabilité des fantômes malhonnêtes qui hantent nos rêves d’une France propre, il devient de plus en plus compliqué de les dénicher. C’est pourquoi je me permets de faire une proposition dont je ne doute pas un seul instant qu’elle sera reprise par les cabinets ministériels concernés qui ne peuvent que souhaiter une amélioration de leur évaluation par le père Fouettard.

Il faut expulser les chômeurs.


Pas tous, évidemment. Je ne suis pas un extrémiste ! Mais ceux qui refusent deux offres acceptables le méritent bien. Nous nous trouverons alors face à deux cas de figures. Soit le chômeur est étranger et, comme vous pouvez vous en douter, sa voie est tracée. Soit il est français, et là, j’entends déjà les capitulards en tout genre ronchonner sur l’impossibilité de l’expulsion. Détrompez-vous ! Il n’y a pourtant rien de plus simple. Il suffit de déchoir ces paresseux de la nationalité française. Etre français, ça se mérite. Un Français, ça travaille. Et je dirais même plus, un Français, ça travaille plus pour gagner plus. Et si ça ne gagne pas plus, ça travaille encore plus pour y arriver. Ceux qui ne sont pas dignes d’être Français se verront retirer leur nationalité et deviendront des apatrides. Il suffira alors de les expulser vers le pays de leur choix.
Et voilou, ce n’est pas plus compliqué que ça. Inutile de s’encombrer de considérations psychologico-sociale. Le résultat doit être notre culture. Moins de chômeurs, plus d’expulsés, faisons d’une pierre deux coups.
Elle est pas belle la vie ?

2 commentaires :

  • Prochaine étape : les "crève-la-dalle", s'ils refusent deux repas acceptables (bah, oui... la viande est avariée depuis plusieurs mois, mais s'ils font un effort en se bouchant le nez...) ils n'auront plus à manger. Un point c'est tout. Si on a vraiment faim, on est près à manger n'importe quoi.

    Étape suivante : les "sans-logement", s'il refusent deux logements acceptables (bah,oui... une tente dans la rue, c'est un logement) ils n'auront plus droit à un logement. Quand on cherche vraiment un logement, on est près à accepter n'importe quoi comme abri.

    Étape suivante : ...

    Par Anonymous Anonyme5/1/08 12:58  

  • Je salue le pragmatisme des propositions avancées. Une nouvelle preuve que l'ouverture à la Sarko, ça marche : la gauche peut contribuer, pardon, collaborer efficacement à la politique du Guide !

    Bises et bonne journée.

    Par Anonymous Anonyme7/1/08 12:40  

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