Le CIO défendrait-il le dopage ?
En suivant les recommandations du CIO (Comité International Olympique) et de l’AMA (Agence Mondiale Anti-dopage), Mario Pescante, superviseur des JO de Turin et sous-secrétaire d’état aux sports, a demandé (avec insistance) au gouvernement italien de suspendre la loi selon laquelle le dopage est considéré comme un crime et peut être puni d’une peine allant jusqu’à trois ans de prison. Le gouvernement italien a refusé et Jacques Rogge, le président du CIO, qui souhaite que les athlètes ne risquent que des sanctions sportives, ira en Italie défendre son point de vue en novembre.
Mon propos n’est pas ici d’évaluer la justesse des diverses sanctions prévues par la loi italienne ou le règlement du CIO, mais je trouve assez particulier que deux organismes chargés, entre autre, de la gestion du problème de dopage dans le sport, soient gênés par une loi qui va dans le même sens. Le CIO semble craindre que certaines fédérations ou certains athlètes refusent de participer aux Jeux. Etonnant, non ? Doit-on vraiment préciser que le dopage est strictement interdit et que les athlètes propres n’ont rien à craindre de cette loi ? On peut en venir à se demander qui le CIO souhaite réellement défendre. S’agirait-il d’un problème plutôt financier que sportif ? Le CIO craindrait-il une baisse de recettes causée par l’absence de certains vedettes ?
Le CIO serait-il en train de défendre le dopage à l’insu de son plein gré ?
Mon propos n’est pas ici d’évaluer la justesse des diverses sanctions prévues par la loi italienne ou le règlement du CIO, mais je trouve assez particulier que deux organismes chargés, entre autre, de la gestion du problème de dopage dans le sport, soient gênés par une loi qui va dans le même sens. Le CIO semble craindre que certaines fédérations ou certains athlètes refusent de participer aux Jeux. Etonnant, non ? Doit-on vraiment préciser que le dopage est strictement interdit et que les athlètes propres n’ont rien à craindre de cette loi ? On peut en venir à se demander qui le CIO souhaite réellement défendre. S’agirait-il d’un problème plutôt financier que sportif ? Le CIO craindrait-il une baisse de recettes causée par l’absence de certains vedettes ?
Le CIO serait-il en train de défendre le dopage à l’insu de son plein gré ?
2 commentaires :
Il faut dire les choses plus simplement : le sport est une grosse machine a fric. Et pour faire du fric, il faut du spectacle : c'est ce que demande le public. Le public, lui, il s'en fout de la beauté du geste et tout ça. Il veut des records, il veut du sang, de la chique et du mollard. Et aujourd'hui, des gars qui gagnent 5 fois d'affilée en rafflant des grandes étapes, des gars qui courent plus vite, vont plus haut et plus fort, y a pas de mystère, faut qu'ils "aident" un peu la nature.
En gros, tous les records sont tombés, nous sommes arrivés aux limites physiologiques naturelles (avec calcul de la bouffe au micro-gramme près, Entraînement Assisté par Ordinateur, optimisation de la force, de l'effort, du geste...), y a plus que la chimie pour dépasser les limites de notre espèce ou, qui sait, le génie génétique!
Le CIO fait partie de la machine a fric et il donne ce que le public veut : du spectacle a tout prix!
Par Anonyme,à 23/10/05 20:20
Cher Monolecte,
Je ne suis pas tout-à-fait d'accord avec toi. Je ne te suis pas sur le désir du public. D'abord le public n'est pas uniforme, et puis je ne suis pas certain du tout qu'il apprécie les excés actuel du sport, en particulier en matière de dopage, d'argent et de violence. Le public sportif aime le geste, l'effort pour ce qu'ils sont. Mais les dirigeants du sport en général s'en fichent car ils doivent rentabiliser. L'argent, même s'il a toujours fait partie du sport, est devenu le nerf de la guerre et tout semble tourner autour de lui.
Alors, je fais peut-être de mon cas une généralité, mais je connais beaucoup d'amateurs de sport qui pensent comme moi.
Le public a toujours préféré un Poulidor ne gagnant jamais à un Anquetil quintuple vainqueur de la grande boucle.
Un grand enthousiasme a suivi l'équipe de France de football championne du monde en 1998, mais tous ceux qui ont connu l'équipe de 1982-1986 (celle où jouait Platini) éprouvent beaucoup de regrets quant au jeu pratiqué.
Des exemples comme cela, il y en a plein. Les gens aiment s'attacher à ceux qui sont attachants et c'est rarement le cas des vainqueurs et des grandes vedettes.
Mais le public ne peut pas vraiment choisir. Il subit. Et ce même si ceux qui proposent se plantent sur toute la longueur.
Par sol,à 24/10/05 10:00
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