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Le caillou dans la chaussure

27 octobre 2006

Le parler des médias

Lues sur le site d’Acrimed, qui fournit d’excellents décryptages du fonctionnement des médias, ces savoureuses définitions :

Élite : Nom commun réservé à des personnages au-dessus du commun ; quelques journalistes prétendent faire partie de la confrérie. L’élite, comme il arrive que le fassent les boy-scouts, se rassemble au sein d’un cercle : le cercle de la Raison. Préférer le terme d’élite à tous ceux qui pourraient suggérer une forme quelconque de domination ou, plus simplement, de privilèges. L’élite vit en état d’apesanteur sociale ou, ce qui revient au même, en état de grâce permanente. Excepté lorsque le peuple (voir ce mot) la prend à partie, faute d’avoir compris tous les bienfaits qu’il doit à ceux qui ont en charge de le guider. Dans ces moments douloureux, l’élite ne peut, pour parler d’elle-même, que se désigner par le titre qu’elle s’attribue. Spécialiste du sujet : Jacques Julliard.

Populisme : Ne désigne plus seulement les tentatives de flatter les passions du peuple, mais toute tentative de reconnaître la dignité des peuples, de faire droit à leurs légitimes résistances et de défendre, avec eux, leurs intérêts. L’élite ne flatte qu’elle-même et défend le peuple contre lui-même : l’élite, par conséquent, n’est jamais élitiste.

Bien d’autres encore sont à lire ici.

20 octobre 2006

Revers pour le gouvernement sur CNE

La 18ème chambre de la cour d’appel de Paris s’est déclarée aujourd’hui compétente pour donner son avis sur la validité du CNE et en particulier, comme expliqué on ne peut plus clairement ici, sur son éventuelle incompatibilité avec la convention 158 de l’OIT, contrairement au souhait de dessaisissement émis par le gouvernement. Le revers n’est certes pas très sérieux, le gouvernement disposant de vingt jours pour faire appel de cette décision. Le cas échéant, le tribunal des conflits disposerait de trois mois pour rendre son avis.
Il faut donc de nouveau patienter avant d’en savoir plus… ou non.

04 octobre 2006

Au suivant

Cette chanson, Jacques Brel l’interprétait déjà magistralement, avec une sensibilité à fleur de peau, mais Alex Harvey, un gars un peu déjanté, en a fait une adaptation qui m’a surpris, séduit, enthousiasmé, touché.


03 octobre 2006

Les mots des autres

En complément à un sympathique billet de Swâmi Petaramesh, voici quelques mots de Simone Weil extraits des Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale :
« Quand au réformisme, le principe du moindre mal qui en constitue la base est certes éminemment raisonnable, si discrédité soit-il par la faute de ceux qui en ont fait usage jusqu'ici; seulement, s'il n'a encore servi que de prétexte à capituler, ce n'est pas dû à la lâcheté de quelques chefs, mais à une ignorance par malheur commune à tous; car tant qu'on n'a pas défini le pire et le mieux en fonction d'un idéal clairement et concrètement conçu, puis déterminé la marge exacte des possibilités, on ne sait pas quel est le moindre mal, et dès lors on est contraint d'accepter sous ce nom tout ce qu'imposent effectivement ceux qui ont en main la force, parce que n'importe quel mal réel est toujours moindre que les maux possibles que risque toujours d'amener une action non calculée.
D'une manière générale, les aveugles que nous sommes actuellement n'ont guère le choix qu'entre la capitulation et l'aventure. »
Ce qui fait, cher Swâmi, qu’il ne reste qu’encore moins grand-monde.