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Le caillou dans la chaussure

14 décembre 2005

Dures négociations à l’Unedic

Un compte-rendu comme vous n’en lirez nulle part dans la presse

Après cinq longues séances, les négociations piétinent toujours à l’Unedic où la rigidité et l’obstination du syndicat des patrons (le Medef), qui refuse toujours de prendre en compte la moindre des propositions élaborées par les représentants des salariés, font obstacle à toute avancée. Alors que les contrats à durée déterminée rapportent 1,5 milliards d’euros de cotisation par an, mais coûtent 7 milliards d’euros en prestations sociales, l’inflexible patronne des patrons Laurence Parisot rejette toute idée d’augmentation des cotisations sociales pour les entreprises qui abusent de ce type de contrats. Une telle mesure est pourtant soutenue par une écrasante majorité de Français puisque 66% d’entre eux souhaitent que les cotisations chômage des entreprises qui utilisent des contrats précaires augmentent (selon un sondage CSA pour L'Humanité et La Nouvelle Vie Ouvrière). Les représentants des salariés espèrent une décrispation du syndicat patronal, figé pour des raisons idéologiques, et dont l’intransigeance risque d’empêcher qu’une nouvelle convention ne soit signée avant la date butoir du 31 décembre.

12 décembre 2005

Rwanda : Les témoins écoutés

La juge Brigitte Raynaud, dont j’ai parlé récemment, est rentrée du Rwanda et a remis au procureur du tribunal des armées de Paris le procès-verbal qui rend compte des témoignages des six personnes qui accusent l’armée française. Rien pour l’instant ne permet d’affirmer qu’ils disent vrai mais au vu de la gravité des faits reprochés ici et , on peut se permettre de caresser l’espoir d’une instruction qui apportera la clarté nécessaire, malgré les atermoiements de notre ministre de la défense Michèle Alliot-Marie. Reste au procureur à déterminer si les témoins écoutés doivent être entendus.
A suivre…

Obligés de vivre ?

Alors qu’on s’entre-tue en Irak, qu’on meurt de faim au Niger et ailleurs, qu’on meurt de froid (devrais-je dire de pauvreté ?) en France, certains emploient les méthodes les plus inimaginables pour sauver des vies. En effet, le maire de Biritiba Mirim, dans la banlieue de Sao Paulo (Brésil), a choisi la manière la plus directe, même s’il n'est pas certain que ce soit la plus efficace, puisqu’il a interdit à ses concitoyens de mourir. Et afin de se montrer persuasif, il leur a demandé de prendre soin de leur santé et a même menacé les contrevenants de sanctions (la peine de vie ?). Tout ceci peut paraître un peu étrange mais l’explication nous prouve que cet homme, confronté à de vraies difficultés dans la gestion de sa commune, a su faire preuve de beaucoup d’humour et d’originalité. Deux choses tellement rares en politique qu’on ne peut que lui en savoir gré.